inarabisabilite
Je suis inarabisable inarabisable
Malgré vos différentes constitutions
Vos lois je les envoie au diable
Je suis berbère depuis des générations
Je suis inarabisable inarabisable
N’en déplaise à tous vos députés
Je trouve ma langue formidable
Et je suis fier de mon identité
Je suis inarabisable inarabisable
Je refuse de vivre dans l’obscurité
Vos lois sont aberrantes exécrables
C’est un danger pour la modernité
Je suis inarabisable inarabisable
Je veux m’ouvrir sur l’universalité
Vos méthodes sont viles et méprisables
Des chefs d’œuvres d’absurdité
Je suis inarabisable inarabisable
Ce que vous faites est insensé
Vous votez des lois abominables
Nous on préfère notre passé
Je suis inarabisable inarabisable
Je suis inarabisable inarabisable
Je suis inarabisable inarabisable
Je suis inarabisable inarabisable
Le burnous des aieux
Vous qui êtes dans les cieux
Pouvez-vous entendre mes prières
Pourquoi suis-je parmi ceux
Que vous avez privé de lumière
Le burnous blanc de mes aïeux
Souillé traîne par terre
Gisant blessé au bord d’un rivière
Croyant ma honte à l’abri des yeux
Mais celui qu’on m’imposa comme frère
Me poussa dans les flots tumultueux
Le burnous blanc de mes aïeux
Souillé traîne par terre
Aux gens sages et consciencieux
Inutile de dresser des barrières
Des règles ils sont respectueux
Chaque chose a son propriétaire
Quant aux intrus audacieux
Tentant de franchir nos frontières
Nous savons faire parler le feu
Le burnous blanc de mes aïeux
Souillé traîne par terre
Aujourd’hui je vais vous faire un aveu
Pourquoi m’a-t-on condamné aux fers ?
J’ai surpris un étranger douteux
Qui tentait de violer nos terres
Et j’ai lavé cet affront odieux
D’une salve meurtrières
Le burnous blanc de mes aïeux
Jamais plus ne traînera par terre
Poème qui s’inspire d’une des chansons de Lounis Aît Menguellet
LE GENET
Fier, le genet darde ses épines
A l’ombre des centenaires oliviers
En jaune, il peint les collines
Pour qu’elles ne soient jamais oubliées.
A l’unisson scandent des poitrines
Des jeunes et fougueux émeutiers.
Leurs cris exhument des racines
Et les exhibent au monde entier.
Le Djurdjura source des origines
Nargue les cieux, altier.
Son aura éclatante illumine
Villages villes et quartiers.
Les saints qui y culmine
Veillent sur ses flancs séculiers.
DE LA MONTAGNE
De la montagne jaillit un cri
Partout il est repris
Par des jeunes à l’unisson
Bouira Bejaîa et Tizi
Dans une ancestrale harmonie
S’éveillent à l’aube d’un avril naissant
Pas de pardon pas d’oubli
C’est l’hommage à rendre à Massi
Qui a peint le drapeau de son sang
Authentiques fils d’Algérie
Les jeunes de Kabylie
Au pouvoir donnent des frissons
Ils s’opposent à tous les dénis
Aux fossoyeurs d’éclaircies
Liberté est leur seule chanson
Pour imposer la démocratie
Ils ont versé leur sang innocent
DES LARMES DE PIERRES
Des larmes de pierres
Des antiques graffitis
Dans le grand désert
Qui nous donna la vie
Un rayon de soleil
Luttant contre l’oubli
Dans le musée à ciel ouvert
Du farouche tassili
Une écriture rudimentaire
Au cœur plein de nostalgie
Retrace l’histoire des berbères
Des différentes dynasties
Ce trésor qui se perd
A été exhumé par Mammeri
Oh tifinagh si chère
Immense héritage transmis
Malgré les feux de l’enfer
Et les cohortes d’ennemis
Tu as su redevenir vert
Et donner de nouveaux semis
Des jeunes à peines pubères
Ont su relever le défi
Dans notre langue si chère
S’exprime enfin le cri
Emeutiers et émeutières
De la récalcitrante Kabylie
Malgré les répressions meurtrières
De dangereux et sinistres nervis
Votre combat juste et sincère
Ne tardera pas à donner ses fruits
Commentaires