VEF Blog

         

 

 

 

Martyrs martyrisés

 

 

 

 

  Dans l’ossuaire

A ciel ouvert

Que de fémurs

Dans les prés verts

Tas de poussières

Rêvent d’aventures

Glorieux et fiers

Dans leur suaire

C’est la nature

Un jour on les déterre

Sans aucune manière

De leur sépulture

Nouveaux cimetières

Ames prisonnières

Quel parjure

Au cimetière

A un mètre sous terre

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           Poitrine comme cible

 

 

 

De frêles poitrines comme cible

Pour pouvoir étouffer la clameur

Nos dirigeants au cœur insensible

Se délectent des jeunes qui meurent

 

 

Pour s’accrocher au trône

Et sauvegarder leurs intérêts

Le FLN et son nouveau clone

Boivent notre sang pour se désaltérer

La bannière verte bleue et jaune

Se doit d’être enterrée

 

 

Nos cris rauques même discordants

Dérangent leur quiétude

Ils ont beau montré des dents

Nous rejetons leur servitude

La Kabylie  brasier ardent

Mène un combat très rude

Jugurtha est fier de ses descendants

 

 

 Les balles

 

 Une balle  en caoutchouc

Fait les yeux doux

A une balle réelle

Comment réaliser ce rêve fou

Toutes deux sont femelles

 

  La première fait des trous

La deuxième disloque les cervelles

Le sang chaud a bon goût

En chœur s’exclament-t-elle

 

  Dans le crâne encore juvénile

D’un émeutier kabyle

Elles vivent un passionnant amour

Un chaud et nuptial domicile

Pour vivre tranquille

Le restant de leurs jours

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

NOIRCIR LE JOUR

 

 

Ils noircissent les jours naissants

Avec la blancheur des linceuls

Décorés de cris et de sang

Des corps écrasés sous la meule

 

 

Ils noircissent les jours naissants

Avec la bave malsaine de leur gueule

Ils se délectent en laissant

Nos matins orphelins et seuls

resume de vacarme

 

Résumé de vacarme

Où s’exile l’émeute

Sur des pistes de silences

Menant aux débâcles

Un rien suffit

Pour attiser l’incident

L’arrogance drapée de mépris

Rajeunit la révolte

Sur les bords de l’ennui

S’égayent les indifférences

Mais cris a fleur de bouches

Comme emblème

D’une mal vie

Des lendemains surannés

Où couvent les voix des incertitudes

Alimentent le brasier

Quand nul regard ne nous hante

Flux et reflux de colère

Sont entrepôt de rancunes

Là naît l’invective

Là se scellent les lâchetés