La famille qui avance
Dans les rets de l’oiseleur
Un verbe est pris au piège
C’est la parole qu’on assiége
Pour étouffer sa clameurs
Mais peut-on repeindre la neige
Et lui enlever sa couleur
Un verbe franc est l’exproprié
A cause de adeptes de la décadence
Lui qui a tant et tant travaillé
Est maintenant réduit au silence
Mais peut-on vraiment oublié
Le père de la famille qui avance
Les vigiles crocs aiguisés
Sont lâchés sur les villes
En démocrates ils sont déguisés
Pour épier tous les civils
Mais peut-on apprivoiser
Nos cris fougueux et virils
Les chercheurs d’os anciens
Assistent impuissants à la dérive
On les a remplacés par des chiens
Ame révolutionnaire tardive
Où sont donc les algériens
Les solstices sont barbelés
Par une vile engeance
Des barbares écervelés
Nourris au sein de l’ignorance
Ils se font pompeusement appelés
Emir oh quelle indécence
Le dernier été de la raison
Plein de rancœur et d’amertume
Gronde comme une funeste oraison
Seuls tes livres arme ultime
Luttent encore contre la déraison
Les expressions soulignées sont les titres des livres de Tahar Djaout