ATAVIQUES ECHOS
Parmi les muettes pierres
S’égosillant au soleil
Un écho cherche des oreilles
Pour pouvoir se taire
L’écho issu d’un ancien cri
Veut justifier sa naissance
Avant d’être réduit au silence
Il nous dit d’où il vient
C’est l’ ‘Anza’ de l’être cher
Qui dans sa silencieuse éloquence
Cherche une éclatante vengeance
Contre ceux qu l’ont interdit
Personne ne peut le tuer
Car avant de mourir
Il trouve une bouche où fleurir
Pour grandir et se perpétuer
Imbues de terre et de chair
Toutes les ruines d’hier
Se sont mises à chuchoter
A nous tous elles suggèrent
D’édifier les rangs solidaires
Pour préserver notre identité
Sous terre les racines enfouies
S’éveillent aujourd’hui
Pour donner la sève à la tige
Les bourgeons stimulent les vestiges
Pour qu’avril soit épanoui
Partout chez nous en Kabylie
Le printemps féconde la parole
Et libère son énergie
En vert il peint le symbole
Pour honorer le cri